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Mali, Guinée, Et après? Libération ou Occupation 2.0 pour l'Afrique? Question aux nègres.

Updated: Nov 14, 2021


La nécessité du sabrage à la hussarde de la continuité de l'État Léviathan colonial et l'instauration d'un nouvel État dédié à l'épanouissement et à la préservation de la liberté des noirs. Ce, par la création mystique d'un égrégore politique voué non à l'exploitation, mais à la protection des peuples noirs et de leur continent.


La démence, dit Einstein, c'est lorsque l'on répète systématiquement la même chose en espérant un résultat différent...




Lorsque le tristement célèbre lieutenant-général Émile Hippolyte Janssens, sans doute le modèle d'un émule du même grade aujourd'hui en RDC, commandant de l'armée coloniale au Congo, inscrivait sur un tableau noir la mention « Après l'indépendance égale avant l'indépendance», les nègres avaient réagi avec ce qu'ils ont de mieux. Leurs émotions. Une mutinerie avait suivi et qui avait planté durablement les germes de l'instabilité au pays de Lumumba.


Les nègres n'avaient pas compris le sens profond de cette déclaration martiale.


Si il y a 61 ans, le niveau d'instruction des congolais n'était pas le plus impressionnant au monde, aujourd'hui, nous ne sommes pas certain que la pléthore des personnes instruites abusivement désignées comme intellectuelles saisit le sens de ces mots prononcés par cet officier colonial.




L'espoir porté aujourd'hui en Afrique est de voir au travers des putsch accomplis au Mali en particulier, et peut-être en Guinée, le début de la cristallisation d'un phénomène élargi à l'ensemble du continent où les vieilles dictatures coloniales seraient remplacées par un sang nouveau. Une génération des patriotes et idéalement des panafricains en rupture de ban avec l'enfer de la domination coloniale, de la France-Afrique, de la maffia des Saxe-Cobourg Gotha et du Commonwealth que l'on tend souvent à oublier.


Néanmoins, la question cruciale que pose l'analyste Kongomani, Ibola BOLODJWA, est celle de savoir que fait-on après la révolution. Si révolution, il y a. Doit-on finir comme en Tunisie où les barbus ont récupéré les dividendes du sacrifice de ce jeune qui s'était immolé avant de déclencher le printemps arabe? Doit-on suivre le modèle français qui a fait la place à une monarchie présidentielle des plus abjectes? Une oligarchie des énarques aristocrates d'un genre nouveau qui a tourné en bourrique un peuple qui avait rêvé de liberté, d'égalité et même d'une fraternité étrangère à ses gênes. Un peuple abruti réduit à être ballotté entre une gauche et une droite qui rient sans doute sous cape à chaque cycle électoral où elles rivalisent de talent dans la présentation des recettes surannées apprises par cœur à l'ENA. Plus près de nous, on ne peut s'empêcher de se souvenir de la libération du «conglomérat des aventuriers» de l'AFDL. Des révolutionnaires entrepreneurs à la solde de leurs parrains occidentaux embusqués dans des multinationales et des palais royaux en Belgique, en Angleterre et au Canada.



Que faire après une révolution est la question que nous posons aux Maliens qui suscitent un espoir légitime pour l'ensemble du continent noir.


Peut-on nous dire si, après les événements au Mali, les Maliens ont pris le temps de s'asseoir pour créer un nouvel État ? Ou, comme ce fut le cas dans les années 60, vont-ils perpétuer l'État colonial par le sacro-saint principe de la continuité de l'État ?


Sont-ils parvenus à décapiter le Léviathan français ou vont-ils continuer à entretenir un égrégore qui se nourrira autant de leur sueur, de leurs larmes que de leur sang?


Se sont-ils dotés d'un système d'éducation qui forme des Maliens pour en faire des esprits éclairés ? Ou vont-ils continuer avec la vision coloniale d'un système d'éducation qui vise à former des auxiliaires au service de l'exploitation du Mali?


Ont-ils réformé leur économie pour dédier les richesses du Mali aux Maliens ? Ou alors ces richesses continueront-elles à appartenir à l'État Léviathan français par la même continuité de l'État ?


L'administration sera-t-elle enfin au service des Maliens ou sera-t-elle toujours le même instrument de castigation fiscale des colonisés alors qu'en France elle est généreuse pour les blancs ?


L'armée sera-t-elle enfin dédiée à la protection des Maliens et de leur territoire ?

Ou sera-t-elle la continuation de la police coloniale qui avait pour seule objectif de contenir les mouvements de libération du peuple malien?



Lorsque Janssens avait fait sa déclaration qui avait ouvert les portes de l'enfer sur le pays de Lumumba, ce que les nègres n'avaient jamais compris c'est que les États sont des entités vivantes. Des égrégores conçus pour un but spécifique. Des robots spirituels ou encore des idées-forces qui se nourrissent de l'énergie des esclaves et des aspirations des maîtres. «Indépendamment» des Kapita en chef ou des marionnettes qui sont placés aux commandes.


Si le Mali doit être un modèle de révolution, les Maliens ont intérêt à couper le cordon ombilical avec ce Léviathan. Et ce ne sera pas par l'Islam qu'ils seront sortis de l'auberge.


Comme les congolais n'en sont pas sortis avec une Église catholique cheval de Troie d'une puissance étrange. Babylone la grande du livre de l'Apocalypse (17), la mère des impudiques et des abominations de la terre. La Bête aux dix cornes et sept têtes qui fut se terminer la Conférence nationale souveraine en queue de poisson. Celle qui organise l'esclavage des nègres depuis 1454 avec sa fameuse bulle papale. Un esclavage décrété ni plus ni moins perpétuel.


Sans une vraie Conférence nationale au Mali, en Guinée et partout ailleurs où les tyrans seront défenestrés, tout ceci sera une perte de temps pour l'ensemble du continent. Sans projet clair, partout où un changement interviendra, ce sera pour remplacer un nègre de salon par un autre. Pour le même ordre colonial. Pire pour la sujétion monarchique dans un pays comme la RDC qui a vocation a être la plus grande république francophone de la planète.





Que faire concrètement ? Sans aller jusqu'à suggérer que Macron soit capturé dès qu'il foulera le sol d'un des peuples noirs et qu'ils soit rendu caduque, par des voies pacifiques, il y a un prérequis absolument vital à notre sens.


Le Mali doit organiser une vraie conférence nationale pour


1. déclarer la fin de la colonisation et de l'esclavage.


2. définir un projet de société pour le Mali et les Maliens. Avec le but clair de tout mettre en œuvre pour ne plus subir l'esclavage.


Cette idée a déclenché l'hilarité d'un frère malien sans doute amusé par le caractère sommaire de la recommandation. Le poussant à demander si c'était aussi simple que cela.


Oui, c'est aussi simple que cela.


Les idées-forces et les égrégores, on les crée avec la parole que l'on prononce solennellement. Il n'est pas besoin à ce stade de développer toute une littérature si on a pas saisi le principe.


Parce que le nègre n'a pas conscience que le problème, c'est celui de l'esclavage. Un esclavage qui n'a jamais pris fin. Dès qu'il le comprendra, il ne se fera plus avoir. Pas besoin à ce stade de développer toute une littérature. Il faut déjà faire le premier pas.


Les États occidentaux font une déclaration à l'établissement de leurs États. Après avoir décapité le monarque. Ce n'est pas pour rire. Nous n'avons jamais fait un tel travail après nos indépendances supposées. Ou alors nous singeons ces déclarations comme au Sénégal. Quand les congolais n'ont simplement aucune conscience de ce que leur État Léviathan était indépendant dès sa création en 1885. Un Léviathan autonome. De ce point de vue, et sans doute à juste titre, 1960 ne changeait absolument rien aux yeux du sieur Hippolyte Janssens. La preuve...


Il n'y a rien d'aussi triste à voir qu'un esclave qui ne sait pas qu'il est esclave.


«Tu confregisti capita Draconis dedisti eum in escam populo Aethiopum»

Psalmus 73:14 Vulgata. (Psaumes 74:14).


Bukoko Ikoki,

Citoyen ordinaire.











 
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