Nous avons tous suivi avec intérêt la première interview du président Martin FAYULU avec la brillante Élisée ODIA. Après son long silence depuis la fameuse affaire de la demande d'emploi au sieur Tshilombo.
Dans cette interview, Elisée ODIA relève une certaine incohérence dans la démarche de FAYULU lorsqu'il se rend devant une Cour de Justice dont il choisit ensuite d'ignorer les décisions. Contrairement au Sphinx de Limete qui, fidèle à sa réputation, avait choisi de rester...de marbre après la proclamation des résultats par la CENI. Préférant s'entourer de son épouse, son directeur de cabinet et quelques casseroles. Pour reprendre la célèbre phrase de l'Honorable Francis KALOMBO dit Solution.
Seulement voilà... Au vu d'étranges attitudes de l'ancien candidat à la présidentielle qui posent sérieusement question, la journaliste ne croit pas si bien dire. Les incohérences chez FAYULU sont légion.
Entre autres attitudes curieuses dans la démarche de FAYULU... Alors que l'homme affirme lutter pour la vérité des urnes, nous observons qu'il n'a jamais porté plainte contre la CENI pour contraindre cette dernière à apporter les preuves, bureau de vote par bureau de vote, de sa proclamation nocturne des résultats. Il avait étrangement choisi de porter plainte, on ne sait à quel titre, contre l'UDPS...
De même, pendant qu'il affirme lutter pour la vérité des urnes, on note qu'il n'a jamais porté plainte contre TSHILOMBO pour l'acte de faux dont il s'est prévalu à la même CENI pour sa candidature. Dans sa lutte pour la vérité, il choisit donc de coopérer avec le faux de son propre adversaire...
Que dire des allégations de tribalisme contre FAYULU qui sont devenues un mantra pour TSHILOMBO dans une logique haïssable de victimisation qui menace indiscutablement la stabilité du pays? N'importe quel observateur même superficiellement averti peut se rendre compte que TSHILOMBO ne verrait pas d'un mauvais œil un atterrissage forcé de son challenger à Scheveningen. Comme ce fut le cas avec son partenaire de Kingakati pour d'autres raisons et un autre adversaire. Comment comprendre que FAYULU ne porte pas plainte pour imputation dommageable, diffamation ou encore haute trahison? Dans une histoire qu'un concours orchestré de circonstances pourrait bien l'amener à la CPI pour les dix prochaines années.
Dans sa vindicte plutôt personnelle pour un soulèvement qu'il veut par contre populaire, il fustige, comme un KABILA ou un MENDE, les pays africains qu'il ne souhaite pas voir intervenir dans les affaires de la RDC. Au motif que la RDC n'est pas intervenue dans les dernières élections en Afrique du Sud. Mais il parcourt toutes les capitales occidentales et leurs ambassades pour leur proposer des solutions dans un problème africain. Pour ensuite traiter ses partenaires occidentaux des guignols quand ils lui montrent leur vraie face. Après les multiples mises en garde des patriotes dans la diaspora. Des patriotes plus aguerris dans la gestion du cynisme et de la couardise de ces «partenaires» occidentaux que les politiciens «congolais» tiennent pour des demi-dieux.
Là où l'incohérence frise le sadisme, c'est lorsqu'il feint d'oublier que l'Afrique du Sud a été libérée grâce à des pays comme l'Angola, le Zimbabwe, le Mozambique, la Tanzanie, le Congo-Brazza, et même le Zaïre de Mobutu... Malgré ses ambiguïtés. FAYULU est pourtant le seul politique Kongomani qui parle ouvertement d'une hypothétique occupation de la RDC. Et il demande à être laissé seul en paix dans son pays occupé.
Enfin, là où l'incohérence frise le masochisme, c'est lorsque FAYULU feint d'oublier que c'est aussi grâce à la SADC que MUGABE et ZUMA ont été empêchés de s'accrocher au pouvoir comme KABILA l'envisageait. Ou encore que même l'infâme KAGAME est allé rendre visite à la SADC pour lui demander d'appliquer la solution réservée à MUGABE en RDC! Craignant sans doute une alliance entre KABILA et le RNC de KAYUMBA Nyamwasa.
De la même manière, en Afrique de l'Ouest, c'est grâce à l'intervention des pays voisins, avec en tête le Sénégal et le Nigéria, que Yahya JAMEY a été empêché de voler la victoire du vainqueur réel des élections en Gambie.
Ne pas s'identifier à des vainqueurs rétablis par l'aide des pays frères et non celle de la Grande Bretagne, signe l'incohérence totale de monsieur FAYULU.
Plus que l'incohérence de FAYULU, il s'agit ici de l'incohérence de l'ensemble de la classe politique «congolaise».
Si il y a près de 30 ans, lorsque Me Abdoulaye Wade affirmait que le Zaïrois n'avait pas de culture politique et que cela pouvait se comprendre après de sombres années d'une dictature obscure, aujourd'hui la classe politique congolaise est dans une situation pire. Tant elle semble désormais enfermée dans un autisme fait de postures et d'incantations parfaitement indécodables pour une population totalement désabusée.
Bukoko Ikoki,
Citoyen ordinaire.
As of The Sun of Righteousness, we do not accuse. Neither do we judge, nor condemn. We do not stone. We do not curse. We bless our enemies and persecutors. While we let the dead bury their own dead, as we pick up our Cross, we revive our loved ones from lethal errors.
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